Guerre commerciale : une stratégie risquée qui pourrait profiter à Trump
Donald Trump frappe à nouveau. À partir de ce mercredi, une nouvelle série de hausses des droits de douane visera l’Union européenne. Une décision qui inquiète les gouvernements européens, fait trembler les chefs d’entreprise et agite les marchés financiers mondiaux mais qui pourrait bien profiter au président américain.
Dès lundi, un vent de panique a soufflé sur les Bourses mondiales. Ce mardi matin, les marchés asiatiques affichaient des réactions contrastées : Tokyo, Sydney et Hong Kong rebondissaient, tandis que Taïwan poursuivait sa chute, et que Jakarta, Bangkok et Ho Chi Minh-Ville accusaient le coup avec un peu de retard. Tous subissent les répercussions de l’offensive commerciale lancée par Washington.
Léger rebond dans plusieurs places boursières
Un phénomène classique après une forte baisse des marchés : des investisseurs en profitent pour racheter des actions à prix cassés, expliquant en partie le rebond observé dans plusieurs places boursières. Mais la tendance reste incertaine. En Europe, le CAC 40 et le DAX allemand devraient ouvrir en légère hausse, selon les premières indications, mais la prudence est de mise.
Ce regain de calme intervient alors que Donald Trump a clarifié ses attentes envers l’Europe. Il souhaite que les Européens augmentent leurs achats de gaz naturel liquéfié (GNL) américain. À la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane, le président américain reste ferme : "On n’envisage pas de les suspendre. De nombreux pays viennent négocier avec nous, ce seront des accords équitables. Parfois, ils paieront des taxes substantielles mais ce seront des deals équitables", a-t-il déclaré.
Une offensive commerciale qui pourrait servir les intérêts de Trump
Paradoxalement, cette nouvelle salve protectionniste pourrait aussi servir les intérêts de Trump. En faisant chuter les marchés, les taux des obligations américaines ont, eux aussi, reculé, permettant aux États-Unis d’emprunter à moindre coût. Un soulagement bienvenu pour une économie dont le déficit public dépasse 6% du PIB, avec une dette flirtant avec les 120%.
Moins de charges d’emprunt, c’est aussi une bonne nouvelle potentielle pour les entreprises et les ménages américains. Opportunité calculée ou effet secondaire heureux ? Quoi qu’il en soit, Donald Trump semble décidé à continuer sa politique de confrontation commerciale, quitte à secouer un peu plus encore l’économie mondiale.