C’est une mauvaise nouvelle qui ne passe pas inaperçue malgré les fêtes : depuis dimanche, se soigner coûte plus cher. Le prix de la consultation chez le généraliste est passé de 26,50 à 30 euros, celle chez le pédiatre de 33,50 à 35 euros pour les enfants de 2 à 6 ans, et celle chez le neurologue de 51,70 à 55 euros.

Pour tous ceux qui ont une complémentaire santé, soit 96% des Français, ces hausses vont en fait se répercuter sur le prix de leur mutuelle. D’ailleurs celles-ci viennent d’annoncer une augmentation des tarifs de 6% en moyenne l’année prochaine, en lien justement avec ces revalorisations.

Qui sera le plus touché ?

Le surcoût sera plus important pour les retraités – qui paient seuls leur contrat – que pour les actifs salariés, explique Frédéric Bizard, président de l’Institut Santé. "Pour les retraités, on est de l’ordre de 100 euros sur l’année. Pour les actifs c’’est plus faible parce que c’est partagé à 50/50, donc on est de l’ordre de 35 à 40 euros à l’année de hausse", explique-t-il. De quoi alourdir un peu plus la facture, en particulier pour les retraités les plus âgés qui déboursent déjà près de 2.000 euros par an en moyenne pour leur mutuelle.

Et pour les 3 millions de Français qui n’ont pas de complémentaire, cela se traduira par une hausse du reste à charge. Même si la consultation chez un généraliste coûte moins cher dans notre pays que chez nos voisins européens, rappelle Frédéric Bizard. "La consultation médicale est à un tarif assez ridicule quand vous comparez par rapport au tarif européen qui est plutôt de l’ordre de 60 euros chez un médecin, ça reste un niveau qui est probablement insuffisant pour contrer les problèmes de désertification médicale", souligne-t-il. 

Pour un Français sans mutuelle, et qui consulterait son médecin généraliste 3 fois par an, le reste à charge avoisinerait alors les 30 euros sur un an