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Intoxications alimentaires dans l'Aisne : «Les gens ont peur», l'inquiétude des bouchers face à la désertion de leurs commerces

Maximilien Carlier (à Saint-Quentin) . 1 min

Près d'une dizaine de jours après les premières contaminations à la bactérie E. Coli dans la région de Saint-Quentin, l'inquiétude ne faiblit pas dans la population. Les clients tournent le dos à la viande, soupçonnée d'être la responsable des contaminations. Un drame pour les bouchers qui se retrouvent avec des kilos d'invendus.

Dans l'Aisne, l'inquiétude ne faiblit pas dans la population. Plus d'une semaine après la mort d'une jeune fille de 11 ans suite à une intoxication alimentaire, la préoccupation des habitants de la région est forte. D'autant que le nombre de cas d'intoxication se multiplient

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Au total, depuis le début de l'épisode, près de 24 personnes ont été touchées par la bactérie Escherichia coli (E.Coli). Tous pourraient avoir été contaminés via de la viande. Alors, plusieurs boucheries et des rayons de supermarchés ont été fermés. Pour les commerces qui vendent encore de la viande dans la région, la période est difficile. 

Des commerçants désarmés face à la situation

"On a un chiffre d'affaires en baisse de 40%", confie au micro d'Europe 1, Frédéric, le patron de cette boucherie, quasi déserte. "C'est rude quand même", poursuit-il. Son carnet de commandes est vide. Depuis la fermeture de plusieurs commerces de bouche, il y a une psychose autour de la consommation de viande, reconnaît-il. 

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"Les gens ont peur. Je ne sais pas ce que je vais vendre. Or, je ne vais pas préparer des produits pour ensuite les mettre à la poubelle. J'ai quand même dû déjà jeter près de 50 kilos de viande", s'alarme-t-il. "On a hâte que ça se termine maintenant. Et surtout, on a hate de savoir à quoi s'en tenir", poursuit le professionnel. 

Recréer une confiance avec les clients

Il faut que la population sache au plus vite car c’est aussi l’image de ces commerces qui est en jeu insiste une habitante, vivant juste à côté de la boucherie. "Je me mets à la place des boucheries qui ont été fermées, si elles n’y sont strictement pour rien, c’est probablement le cas d’ailleurs, il va falloir regagner la confiance de leur clientèle". 

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"Ca ne sera pas évident", conclut-elle, tout comme la situation des parents qui ont eu un enfant contaminé par la bactérie, ajoute-t-elle.