Sous l'effet combiné de la crise du coronavirus et du confinement, imposé à partir du 17 mars pour tenter de juguler l'épidémie, le nombre de chômeurs a connu une hausse record au mois de mars : le taux de personnes sans aucune activité a augmenté de 7,1%, avec 246.100 demandeurs d'emploi en plus par rapport à février, pour s'établir à 3.732.500. C'est la plus forte hausse mensuelle du chômage enregistrée depuis 1996 et le début de la série statistique de Pôle emploi.
Forte baisse des sorties
A quoi est due la forte hausse du nombre de chômeurs ? Cela s'explique d'abord par une nette augmentation des inscriptions à Pôle emploi (+5,5%), qui correspond à tous les salariés ont vu leurs CDD ou leurs missions d'intérim non-renouvelées en raison du confinement. La très forte baisse du nombre de sorties de Pôle emploi en mars (-29% par rapport à février) est également en cause.
Le ministère fait valoir que "le chômage augmente parce que les entreprises, dans le contexte actuel, n’embauchent plus, mais pas parce qu'elles licencient massivement". Selon le dernier pointage dont il fait état, 10,8 millions de Français sont en activité partielle.
Faible hausse sur le trimestre
Sur le premier trimestre, la hausse reste faible (+0,7%) car ce nombre avait fortement baissé en janvier et février. Du fait d'une diminution du nombre de demandeurs d'emploi en activité réduite (catégories B, C) l'effectif A, B, C augmente moins fortement en mars (+177.500, soit +3,1%) et reste stable sur le trimestre.