Le patron d'Axa, Henri de Castries, va quitter ses fonctions le 1er septembre 2016, après 17 ans passés à la tête du géant français de l'assurance et 27 ans dans l'entreprise. On doit, entre autres, à Henri de Castries les excellents résultats d'Axa. En effet, en 2015, le bénéfice d’Axa a grimpé de 12% à 5,6 milliards d’euros.
Axa en plein succès.Henri de Castries est donc un patron qui s’en va en plein succès. Un départ qu’il a expliqué mardi matin sur Europe 1, alors qu’il était l’invité de Jean-Pierre Elkabbach. "L’entreprise est dans une phase dans laquelle elle a besoin de renouveler son leadership. J’ai passé un peu plus d’un quart de siècle exceptionnel chez Axa, 17 ans comme dirigeant donc le moment est venu pour moi de passer le flambeau", a-t-il expliqué avant d’ajouter, "il y a trois ans, quand mon mandat actuel a été renouvelé, j’avais dit de façon très clair que je n’entendais pas dépasser 2018, au plus tard".
"Inventer toujours". Henri de Castries l'a assuré mardi matin sur Europe 1, il part très heureux d'Axa et se réjouit de la réussite du groupe. "Une des fiertés de l’ensemble de l’équipe d’Axa c’est d’avoir surmonté des périodes difficiles. Il y a eu la bulle internet, la crise des subprimes, la crise européenne et maintenant une période dans laquelle il y a, à la fois un taux extrêmement bas et une croissance faible. Nous n’avons jamais perdu d’argent et nous avons toujours eu des nouveaux clients. Une réussite qui est dû à l’engagement des équipes", selon lui. La recette du succès d'Henri de Castries est donc "d'inventer toujours" car, "le propre des assureurs est de protéger contre les risques et pour cela, il faut les anticiper et regarder le monde et le deviner".
Au départ d’Axa, c’est l’Allemand Thomas Buberl, né en 1973, jusqu'ici directeur général d'Axa Allemagne qui va hériter de la direction générale du groupe. Une transmission qu’a expliquée le PDG d’Axa sur Europe 1, "il a une longue expérience de gestion de société d’assurance. Pourquoi un Allemand ? Car ce qui compte chez Axa, ce n’est pas le passeport mais le mérite. Axa a un vivier de talents globaux et Thomas est un européen formidable".
"Je quitte Axa, je rejoins le conseil d’administration d’HSBC, c'est tout". Quant aux rumeurs divulguées par le journal dominical britannique Sunday Times, qui affirme qu'Henri de Castries est favori pour succéder à l'actuel président du géant bancaire britannique HSBC, Douglas Flint. Le futur ex-président d'Axa a démenti être candidat à un tel poste. "Je quitte Axa mais mon intention n’est pas du tout de quitter la France. Le fait d’être administrateur d’une société étrangère comme HSBC ne signifie pas du tout qu’on quitte le pays". Le fait que la banque HSBC renouvelle son équipe dirigeante est donc totalement "une coïncidence de date" pour le PDG d'Axa qui l'a assuré, "en général je fais ce que je dis. Je quitte Axa, je rejoins le conseil d’administration d’HSBC, c'est tout".