C'est la fin des négociations sur les salaires dans l'hôtellerie-restauration. Le verdict est attendu lundi 17 janvier après plusieurs semaines d'âpres discussions entre organisations syndicales et patronales. Pour se montrer plus attractif, le secteur, qui a perdu plus de 230.000 salariés depuis le début de la crise, va appliquer en moyenne une hausse de 16,33%. La CFDT a signé l'accord début janvier. La CGT, premier syndicat de la branche, ne le signera pas, mais ne devrait pas s'y opposer. Concrètement, pour un salarié échelon 1, la hausse sera de l'ordre de 4,10%, soit un peu plus de 66 euros bruts supplémentaires par mois. Cela veut dire aussi que tous les échelons jusqu'ici en dessous du SMIC repassent au-dessus, remettant à plat la grille des salaires qui n'avait plus évoluée depuis 2018.
Les syndicats veulent aller plus loin
C'est donc une première victoire pour toute la filière, mais cet accord sur les salaires, qui devra être appliqué sous un délai de quatre à six mois, doit impérativement être suivi de négociations autour des conditions de travail selon Stéphanie Dayan, secrétaire nationale à la CFDT Services.
Priorité numéro une pour le syndicat : "Mettre fin aux heures supplémentaires dérogatoires au code du travail." Aujourd’hui, dans la branche des hôtels, cafés et restaurants, "les heures supplémentaires sont payées à +10 et +20% alors que dans le code du travail, on est à +25% et +50%", explique Stéphanie Dayan.
De nouvelles négociations à venir
Pour elle, le secteur ne retrouvera pas son attractivité tant que ce système d’heures supplémentaires n’aura pas été revu à la hausse. "Il n'y a pas de raison que les salariés viennent dans un secteur où l'on fait beaucoup d'heures supplémentaires alors qu'elles sont très peu rémunérées et majorées."
Autres sujets sur la table : la rémunération des coupures ou encore le travail de nuit et les week-ends. Une première réunion est prévue le 22 février prochain. Ces nouvelles négociations s'échelonneront jusqu'à fin mai.