La hausse des taux d'intérêt continue de fragiliser le marché de l'immobilier, poussant le gouvernement à penser un assouplissement des règles d'octroi de ce montant, selon les informations d'Europe 1. L'objectif premier reste tout de même de relancer le commerce du logement et de limiter l'augmentation du taux d'endettement. Pour ce faire, une décision doit être prise en juin, mais la Banque de France a émis quelques réserves en mettant en avant le précédent du taux d'usure. Les acteurs de l'immobilier, courtiers en tête, avaient réclamé sa mensualisation, car il n'était actualisé que tous les trois mois.
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L'endettement des ménages français supérieur aux voisins européens
Gain de cause a été obtenu puisque le taux d'usure a été mensualisé. Il est actualisé tous les mois depuis le 1er février, mais rien n'a changé pour autant. Le marché tourne toujours au ralenti : sur un an, la production de crédits immobiliers a chuté de plus de 40%. Les courtiers demandent alors d'assouplir les règles d'octroi, le taux d'endettement ou la durée maximale pour un crédit.
Sauf que la Banque de France répond que l'endettement des ménages en France est déjà supérieur à celui dans les autres pays européens, et qu'un prêt se fait aujourd'hui sur une durée record de 22 ans en moyenne. Des données qui n'incitent pas l'institution à se prononcer pour un assouplissement des règles, lors d'une réunion décisive, en présence notamment du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, le 13 juin prochain.