Il va falloir bétonner son dossier : les conditions pour obtenir un prêt immobilier sont de plus en plus contraignantes. D'après une étude de l'Afib, l'Association française des intermédiaires en bancassurance, environ une demande de prêt immobilier sur deux est refusée aujourd'hui. En cause, l'inflation galopante des derniers mois qui a fait augmenter les taux d'emprunt. Europe 1 vous dit tout sur ce mécanisme complexe avec Jérôme Cusano, le président de l'association.
"Dans un crédit, il y a le taux de la banque, auquel on doit ajouter des frais annexes : frais de dossier, frais de courtage, assurance emprunteur, prise de garantie, etc", énumère-t-il au micro d'Europe 1. "Tout cela s'ajoute sur le taux annuel effectif global, c'est le taux réel", explique le président de l'Afib, "c'est ce TAEG qui est confronté au taux de l'usure et qui bloque", poursuit-il.
Un objectif de six demandes acceptées sur dix
Le taux d'usure pose problème. Il s'agit du taux maximal que les banques n'ont pas le droit de dépasser quand elles prêtent de l'argent. L'Association française des intermédiaires en bancassurance propose d'en modifier le calcul afin que les conditions dans lesquelles les banques peuvent prêter aux particuliers soient assouplies, donc que davantage de dossiers de prêts immobiliers soient acceptés.
L'objectif est de faire valider six demandes d'emprunt sur dix, comme c'était le cas il y a encore quelques mois, et ainsi rendre le crédit à nouveau très accessible.