Une nouvelle «contribution» des locataires et propriétaires pour financer les services publics des communes ?
Ce lundi, le ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation de France, François Rebsamen, a défendu une contribution modeste des locataires et propriétaires pour financer les services publics de chaque commune. Une annonce qui divise la classe politique, mais qui ravit les maires.
Après l'annonce d'Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, dimanche au Grand rendez-vous Europe 1, annonçant la suppression d'un tiers d'agents et d'opérateurs de l'État, François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation de France, a défendu ce lundi une contribution modeste des locataires et propriétaires pour financer les services publics de chaque commune. Une mesure rappelant la taxe d'habitation.
"Aucune augmentation d'impôts n'est bonne dans ce pays"
C'est une sortie qui reçoit autant de soutien que de rejet. Les maires applaudissent, car les communes ont toujours plus de charges et il ne leur reste que la taxe foncière payée par les propriétaires comme ressources propres.
"Si nous avons, à la place de la taxe foncière et de la taxe d'habitation telles qu'elles existaient hier, une seule taxe sur la résidence très basse, parce que justement répartie sur tous les logements, ça permettrait aux collectivités locales de bien gérer les finances publiques", explique le maire de Meaux Jean-François Copé.
Selon la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, l'exécutif n'est pas aligné sur la proposition de François Rebsamen même si rien n'est encore tranché. L'entourage d'Emmanuel Macron s'y oppose aussi fermement et la contribution devrait se heurter à un tir de barrage parlementaire puisqu'il s'agit d'un nouvel impôt.
"La coupe est pleine aujourd'hui donc aucune augmentation d'impôts n'est bonne dans ce pays. Il faut arrêter d'augmenter les impôts, d'augmenter massivement les dépenses, d'augmenter l'endettement. Il faut baisser les dépense publiques", estime Bartolomé Lenoir, député UDR de la Creuse. Et si l'État assure avoir compensé la suppression de la taxe d'habitation auprès des collectivités, beaucoup de communes ont tout de même augmenté la taxe foncière.