Dans le magasin Jouéclub de la rue Fabre d’Eglantine dans le 12e arrondissement de Paris, les clients regardent attentivement les prix. Venu pour acheter un jouet à son fils, Charles avoue "faire attention" à ce qu’il achète. "Comme tout, ça a pris beaucoup et c’est vrai que c’est assez cher. En plus, on privilégie les jeux en bois qui sont déjà assez chers. Donc oui, tout a augmenté", explique-t-il.
"Les gens réfléchissent un peu plus"
Pour Florent, vendeur au rayon premier âge, l’inflation a entraîné un changement dans les habitudes des consommateurs. Fini les achats spontanés, désormais "les gens réfléchissent un peu plus, ils vérifient, ils regardent les prix. Ils font d’autres recherches pour savoir si ce n’est pas moins cher ailleurs".
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Même constat pour Franck Mathais, porte-parole de l’enseigne. "La consommation de jouets a changé par rapport à l’an dernier. On a moins de fréquentation, notamment dans les hypermarchés et sur internet. Il y a moins d’achat de jouets d’impulsion, c’est-à-dire de jouets à moins de 15 euros", explique le représentant. Toutefois, selon lui, l’activité reste stable chez Jouéclub. "On a réussi à compenser en apportant une offre complémentaire qui permet de maintenir la fréquentation des magasins."
Pour rattraper cette saison marquée par l’inflation, l’enseigne regarde déjà vers Noël. "La saison de Noël, c’est un an de préparation. Nous, on est plutôt optimiste sur la performance", considère Franck Mathais. Sur la fin de l’année, l’entreprise espère que le panier moyen par client atteindra les 55 euros soit 20 euros de plus qu’aujourd’hui.