Inflation : le pic atteint selon Michel-Edouard Leclerc, mais «il n'y aura pas de baisse massive des prix» prévient-il

3:19
  • Copié
Yanis Darras , modifié à
Michel-Edouard Leclerc, président du Comité stratégique des centres E.Leclerc, était l'invité d'Europe 1 ce jeudi. Au micro d'Alexandre Le Mer, le président de supermarché annonce que la France est au pic de l'inflation, mais que les consommateurs ne doivent pas s'attendre "à une baisse massive des prix en septembre". 

La valse des étiquettes se poursuit dans les rayons des supermarchés. Depuis plus d'un an, les consommateurs voient les prix de leurs produits préférés exploser. Viande, légumes, pâtes... Rien n'échappe à l'inflation. Mais cette envolée des prix sera-t-elle bientôt derrière nous ? Invité au micro d'Europe 1 ce jeudi, le président du Comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, entrevoit enfin le bout du tunnel. "On arrive en haut de la flambée des prix", annonce-t-il. 

"Depuis mars 2022, l'inflation, c'est plus +17% sur les produits alimentaires", poursuit le patron de supermarchés. Mais attention, si on arrive à bout de l'augmentation des prix, cela ne signifie pas que cela ne va pas continuer assure-t-il. 

"Il n'y aura pas de septembre vert"

"Je voudrais juste rappeler que la baisse ou l'arrêt du taux d'inflation ne veut pas dire baisse des prix. Les 17% d'augmentation, ils ont été pris. (...) En réalité, les prix vont augmenter, mais moins vite", souligne Michel-Edouard Leclerc. 

"Bruno Le Maire le ministre de l'Économie, a lancé une sorte de campagne sur lequel on s'appuie pour dire aux industriels : 'Voilà, les marchés de gros redescendent. Quand ça montait, vous avez augmenté vos prix. Maintenant, il faudrait que dans vos tarifs à la distribution, ça baisse. Seulement, ce qu'on oublie de dire, c'est qu'en France, légalement, on a le droit de ne discuter qu'une fois par an. Or, là, Bruno Le Maire voudrait qu'on ramène des baisses de prix alors qu'on n'a pas le droit de négocier. Donc en fait, ce que je vous annonce, c'est qu'il n'y aura pas de septembre vert. Il n'y aura pas de baisse massive des prix", annonce au micro d'Alexandre Le Mer le patron de E.Leclerc. 

En revanche, les clients pourront toutefois se consoler, grâce aux promotions. "Il y aura des promotions parce qu'on est allé les chercher avec les dents. On est allé dire aux fournisseurs : 'Vous voyez, vous avez trop augmenté'. Ils vont sans doute nous faire des promotions pour écouler les invendus des grandes marques qui avaient trop augmenté. Et puis nous, on va prendre sur nos marges parce qu'il y a une grosse bataille entre distributeurs et donc ça, ce sera profitable au consommateur", conclut-il.