La rumeur courait depuis plusieurs mois déjà. C'est désormais officiel, Saint-Gobain veut se débarrasser de Lapeyre. La chaîne de bricolage, en difficulté, a du mal a se redresser depuis plusieurs années. Selon les informations d'Europe 1, les syndicats ont été informés le 25 septembre dernier, au moment du lancement du processus de vente.
La peur d'une casse sociale
Officiellement, si Saint-Gobain est vendeur, c'est parce que le groupe considère que ce n'est plus une activité stratégique. Mais officieusement, si Saint-Gobain vend, c'est surtout parce que Lapeyre ne va pas bien. Le redressement de la chaîne de bricolage prend plus de temps que prévu. Et la raison est simple pour l'un des syndicats : tout le monde connait Lapeyre, mais personne ne sait pourquoi ils ont intérêt à venir chez eux. Hors Lapeyre, c'est aujourd'hui 3.600 collaborateurs, 128 magasins et des activités aussi bien pour les professionnels que pour les particuliers.
D'où l’inquiétude d'Hervé Grillon, délégué syndical CGT de Lapeyre qui pointe deux risques majeures. Le premier en cas de reprise, car si un repreneur rachète une entreprise, "c'est pour faire du bénéfice" selon lui. Le second en cas d'absence d'offre de rachat, Hervé Grillon alerte alors sur le sort des salariés, car il y aura forcément "des redressements". Mais dans tous les cas, pour le délégué syndical, la finalité c'est un risque de "casse sociale".
Saint-Gobain se veut de son côté rassurant. En haut-lieu, on précise qu'il ne s'agit que du début du processus, et qu'aucun calendrier n'est encore défini à ce stade.