EDF, Engie, Total… Mardi, Emmanuel Macron reçoit une trentaine d'entreprises pour parler de la PPE, pour "Programmation pluriannuelle de l'énergie", qui définit les grandes décisions à prendre pour les dix prochaines années dans ce secteur. Un bras de fer se joue autour de la question du nucléaire : alors qu'il avait promis de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix énergétique d'ici 2025, contre 75% aujourd'hui, Emmanuel Macron devrait annoncer un report de cet objectif à l'horizon 2035, au moins, selon nos informations.
Une douzaine de fermetures de réacteurs ? Les écologistes et Nicolas Hulot le voulaient mais ce n'est pas ce qui ressort de cette feuille de route. "On va être pragmatiques, on va revenir à la raison, on arrête le délire", indique-t-on en haut lieu pour justifier le fait d'abandonner cet objectif de 50% pour 2025. Cette feuille de route tire aussi un trait sur les 17 fermetures de réacteurs espérées par Nicolas Hulot à l'époque. "Nous serons probablement plus proches de 12 et ils ne commenceront à fermer qu'à partir de la fin des années 2020", explique-t-on. Le gouvernement devrait laisser la porte ouverte à la construction de nouveaux réacteurs, les EPR, aux alentours de 2030, voire 2040. Il s'agira donc d'une transition en douceur pour le nucléaire.
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Fermeture de quatre centrales à charbon d'ici 2022. En revanche, ce qui est confirmé, c'est la volonté de s'attaquer aux énergie fossiles qui produisent du CO2 : les quatre centrales à charbon encore en service en France devraient fermer leurs portes d'ici 2022. C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Un autre volet concerne la diminution de la consommation d'énergie des consommateurs. Cela passera par des logements moins énergivores, mieux isolés, mais aussi par le développement des véhicules électriques.
Les entreprises sollicitées pour limiter le gaspillage. Les entreprises seront elles aussi touchées : il faudra qu'elles produisent moins de CO2 en limitant par exemple le gaspillage, ou pour les agriculteurs en produisant eux-mêmes leur énergie solaire. Tout cela devrait laisser le temps aux énergies renouvelables de se développer. Il reste néanmoins à trouver un moyen de stocker ces nouvelles sources d'énergies, ce que la France n'est pas encore capable de faire en grande quantité.