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Olivier Samain, édité par Rémi Duchemin , modifié à
A partir de mardi, il sera possible dans toute la France de payer ses impôts, la facture de cantine et d’autres services de la vie quotidienne dans un bureau de tabac. Cette nouveauté était expérimentée depuis la fin du mois de février dans 18 départements. Elle va être généralisée à l’ensemble du territoire.
INFO EUROPE 1

Les timbres fiscaux, ça fait un moment que les Français peuvent les acheter dans les bureaux de tabac. A partir de mardi, vous allez pouvoir faire la même chose pour les impôts ou pour le paiement de la crèche ou de la cantine de vos enfants. Il vous suffira de vous présenter au bureau de tabac avec la facture que la mairie vous a envoyée par courrier ou par mail. Vous paierez la somme par carte bancaire ou en espèces, et à l’aide de son terminal, le buraliste flashera le QR code qui se trouve sur la facture. 

Ça permettra de tracer votre paiement et de prévenir l’administration que vous avez bien réglé votre facture dans les délais et au centime près. Ce sera donc aussi possible pour le paiement du solde de votre impôt sur le revenu ou de votre taxe foncière, par exemple. À condition, là, que la somme à payer soit inférieure à 300 euros puisque la loi exige, maintenant, un paiement en ligne pour tout montant supérieur à 300 euros.

Pas dans tous les bureaux de tabac

Il s’agit là d’un passage de l’expérimentation dans 18 départements à la généralisation sur tout le territoire. Mais attention, pas dans tous les bureaux de tabac. 4.000 à 5.000 buralistes implantés un peu partout en France ont choisi d’offrir ce service, qui sera assuré en parallèle avec les centres des finances publiques.

En tout cas dans un premier temps, car l’objectif, à terme, est de supprimer toute opération d’encaissement dans les guichets de l’administration, qu'on appelait autrefois les perceptions. La volonté étant de redéployer les agents vers des missions d’accompagnement des usagers, ce que dénoncent les syndicats. "C’est une privatisation du recouvrement du budget de l’Etat", dit notamment la CGT. La direction générale des finances publiques insiste, elle, sur la proximité accrue que ce transfert vers les bureaux de tabac va entraîner.