INFORMATION EUROPE 1 - La direction de Cora va ouvrir des négociations sur le travail dominical
Après le licenciement de deux salariés d'un magasin Cora qui avaient refusé de travailler le dimanche, la direction du groupe de distribution a accepté d'engager des négociations avec les syndicats.
Après le licenciement de deux salariés d'un magasin Cora qui avaient refusé de travailler le dimanche , la direction du groupe a accepté d'ouvrir les négociations avec les syndicats pour que le travail dominical se fasse désormais sur la base du volontariat, selon les informations d'Europe 1. Toujours selon nos informations, les salariés licenciés ne seront pas réintégrés. La direction leur a cependant accordé des indemnités qui dépassent largement le minimum légal.
"Cora ne nous a pas donné de certitudes sur l'ouverture le dimanche sur la base du volontariat. On nous a simplement proposé l'ouverture des négociations. Nous voulons trouver la solution la plus acceptable pour les salariés", a réagi Patrick Frutier, délégué syndical CFTC chez Cora, interrogé vendredi soir. Ces réunions entre la direction et les syndicats auront lieu les 11 et 26 juin.
Pas d'avenant au contrat
Une polémique avait éclaté après le licenciement de deux salariés du supermarché Cora de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine. Selon les syndicats, ces deux employés ont été licenciés pour faute grave, pour avoir refusé de travailler le dimanche. Les deux employés sont une femme, présente depuis 18 ans dans l'enseigne, et un homme embauché il y a huit ans. Aucune mention de travail dominical ne figure sur leur contrat travail, et il n'y a eu aucune avenant lorsque la direction de la grande surface a ouvert son magasin tous les dimanches matins à partir de mars 2018.
La direction, qui a refusé de réintégrer les deux salariés, leur a cependant accordé des indemnités qui dépassent le minimum légal.
L'inspection du travail a été saisie
Le ministère du Travail a diligenté l'inspection du travail et lui a demandé de procéder à "l'analyse juridique" du licenciement des deux salariés. "La situation du magasin Cora est celle d'un établissement à prédominance alimentaire qui peut ouvrir de plein droit le dimanche jusqu'à 13 heures sans autorisation", explique le ministère. "Si l'établissement peut donc ouvrir, la question de savoir si la salariée est tenue de venir travailler le dimanche dépend juridiquement des clauses de son contrat de travail", ajoute le ministère.