Vous vous réjouissez de la future suppression de la taxe d'habitation ? Sachez cependant que vous risquez de voir apparaître dans vos dépenses une... nouvelle taxe. C'est en tout cas ce qu'annonce Le Parisien lundi. Un prélèvement d'un nouveau genre a en effet été mis en place le 1er janvier dernier.
Une loi de 2014. C'est sous la présidence Hollande, en 2014, que ce nouveau prélèvement a été décidé pour une entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Son nom ? Gemapi, pour "gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations".
Généralisée en 2018 ? Cette taxe est issue du transfert des dépenses d'aménagements liés aux crues de l'Etat aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Parmi ces derniers, 200 ont décidé dès cette année de mettre en place ce nouveau prélèvement. Les autres devraient prendre une décision similaire dans le courant de l'année.
Jusqu'à 40 euros. Mais l'Etat en transférant localement cette responsabilité a quand même instauré une limite à ne pas dépasser : 40 euros par personne et par an. A Forbach en Moselle, les habitants devront payer 4,90 euros. A La Grande-Motte dans l'Hérault, le montant s'élève à 5,90 euros. Dans la région dunkerquoise, on devra débourser "entre 14 euros et 17 euros", selon sa commune d'habitation. En retour, l'intercommunalité se doit de budgéter des travaux qui vont servir à prévenir les risques d'inondation.
"Ni social, ni juste". La taxe Gemapi est déjà critiquée par l'opposition. Selon André Flajolet (LR), vice-président de l'Association des maires de France (AMF) et représentant des intercommunalités auprès de Matignon, "ce nouvel impôt n'est ni social, ni juste, ni efficace !" Son montant est en effet le même quel que soit le salaire de la personne qui doit le débourser. "Alors qu'il faut justifier de travaux précis liés au risque d'inondations pour voter la taxe, certaines intercommunalités ne s'embarrassent pas. Elles l'ont mise en place pour financer je ne sais quel projet", toujours selon cet élu.