Sinistres habitation : «perte de temps et d'argent» pour les assurés, selon l'Unaf et 60 millions de consommateurs
Ce jeudi, l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et 60 millions de consommateurs l'obtention difficile de la juste indemnisation d'un sinistre dans des délais raisonnables où l'assuré "perd du temps et de l'argent".
Obtenir la juste indemnisation d'un sinistre dans des délais raisonnables est une gageure selon l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et 60 millions de consommateurs, qui dénoncent jeudi un système où l'assuré "perd du temps et de l'argent".
L'Unaf et le mensuel 60 millions de consommateurs dénoncent "une guerre d'usure" quand il s'agit de prendre en charge les dommages subis au domicile des assurés, dans l'édition de février du journal.
"La mutuelle la Macif et le bancassureur Crédit agricole avec Pacifica ont la meilleure pratique"
Si l'assuré doit impérativement déclarer le sinistre dans les cinq jours, les délais d'indemnisation par les assureurs, qui ne sont pas réglementés, peuvent être nettement plus longs.
"La mutuelle la Macif et le bancassureur Crédit agricole avec Pacifica ont la meilleure pratique, avec un engagement d'indemnisation dans les deux jours ouvrés", souligne l'étude. A l'inverse, "les mutuelles la Maaf et SMABTP ne prévoient aucun engagement de délai au contrat", ajoute-t-elle.
Selon cette étude, BoursoBank et Sogessur, propriétés de la Société générale, s'engagent à indemniser dans les cinq jours. La Maif, Luko et MMA mettent 15 jours. Le reste du marché s'engage sur une indemnisation dans les 30 jours.
"Les règles professionnelles et déontologiques doivent progresser"
L'Unaf et 60 millions de consommateurs demandent notamment "une harmonisation et un encadrement des différentes phases du règlement du sinistre habitation : mise en état du dossier, évaluation des dommages, proposition d'indemnisation, accord d'indemnisation et temps d'expertise".
Interrogé par le mensuel, le médiateur de l'assurance Arnaud Chneiweiss propose lui aussi "que les délais d'intervention soient améliorés. Par exemple, lorsqu'elle est nécessaire, une désignation d'expert pourrait avoir lieu dans les quinze jours. Avec une remise du rapport dans les trois mois".
Le médiateur estime également que "les règles professionnelles et déontologiques doivent progresser, particulièrement pour les experts d'assurés car aucune condition de diplôme ou d'expérience n'est exigée pour se proclamer 'expert d'assuré'". "Je propose que les conclusions de l'expert missionné par l'assureur soient toujours transmises à l'assuré", ajoute-t-il.