Avec les vacances qui se terminent, l'heure est au bilan. Avec une météo en dents de scie cet été, les restaurateurs font grise mine. Le résultat n'est pas au rendez-vous. "Je ne vais pas aux restos, ça coûte une fortune". Comme ce père de famille, ils sont nombreux en vacances à avoir renoncé au plaisir de manger à l'extérieur. Terminé le petit extra, désormais chacun a l'œil rivé sur le portefeuille. "Avant, on faisait un restaurant et maintenant on ne peut plus" ; "Même le carburant, tout a augmenté. Alors on est obligé de faire attention à tout", expliquent ces vacancières.
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"C'est souvent un plat en direct, merci et au revoir"
Des prix qui augmentent dans tous les secteurs et des restaurateurs qui voient, eux, leur fréquentation chuter ou des clients se contenter d'un plat unique à la va-vite, comme ici chez Jules, au Pouliguen. "J'ai perdu 400 couverts en juillet, je vais en perdre 400 en août à peu près. On vend moins d'apéros, c'est souvent un plat en direct, merci et au revoir", décrit Alexandre Thiébaut, le patron.
Et pourtant, dans ce contexte d'inflation, le gérant avait joué la carte du bon marché jusque sur le trottoir, sans véritable effet. "Sur notre totem à l'entrée, on a axé notre communication sur les quatre produits les moins chers entre 17 et 18 euros. Tous les ans, entre le service du midi et le service du soir, on refusait à la pelle. Hélas, cette année, je n'ai quasiment rien refusé", regrette-t-il. Désormais, les professionnels fondent de gros espoirs sur l'arrière-saison, avec notamment la Coupe du monde de rugby, à même de donner un nouveau souffle à cet été en demi-teinte.