De nombreux mineurs de 16 à 18 ans sont à la recherche d'un petit boulot d'été. Pourtant, les employeurs ont souvent peur de les embaucher par crainte de ne pas être dans la légalité ou de devoir gérer trop de contraintes : deux jours de pause consécutifs, des demi-heures de pause régulières, une interdiction de travailler de nuit...
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Des week-ends de libres et des horaires de journée
Cependant, les tensions sur le marché de l’emploi changent la donne et de plus en plus de mineurs trouvent un job d’été, comme Jules. Après avoir fait chou blanc l'an dernier, ce lycéen de 17 ans rencontré par Europe 1 a réussi à décrocher un petit boulot pour cet été. "J'ai trouvé un travail en pharmacie que je vais pouvoir faire en juillet", indique-t-il.
"J'aurais donc mes week-ends, les samedis et les dimanches, mais sinon je ferai du 9 heures-10 heures jusqu'à 16 heures-17 heures", précise le jeune homme, qui s'occupera de la gestion du stock et de la mise en rayons des médicaments.
Les employeurs renoncent aux avantages financiers
Son employeur a même renoncé à certains avantages financiers prévus par le Code du travail pour aider au recrutement des jeunes. Cette pratique se répand à mesure que les entreprises peinent à recruter, selon Maxence Lahmaut, fondateur de Youngs Job, une plateforme qui met en relation mineurs et employeurs. "En France, la loi autorise les employeurs à enlever 20% du salaire du jeune. Actuellement, ça ne se fait plus parce que les employeurs, en règle générale, ont trop peur de ne pas trouver et veulent être les plus attractifs possibles", affirme-t-il au micro d'Europe 1.
Selon l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie, le secteur manque de plus de 200.000 saisonniers pour cet été. Embaucher des mineurs pourrait donc pallier en partie ce manque de main d'œuvre.