Le ministère français de la Mer a dévoilé jeudi plusieurs mesures du plan d'accompagnement des pêcheurs et mareyeurs après l'annonce d'un accord commercial post-Brexit entre Londres et l'Union Européenne. "Les pêcheurs et les mareyeurs pourront bénéficier d'une aide forfaitaire pouvant aller jusqu'à 30.000 euros en fonction de leur dépendance aux produits capturés dans les eaux britanniques", indique le ministère dans un communiqué. "Le gouvernement présentera très prochainement le plan complet d'accompagnement des pêcheurs français", a précisé la ministre de la Mer Annick Girardin dans ce document.
Aides à l'investissement
Ce plan prévoit également de compenser sur une période limitée une partie des pertes du chiffre d'affaires des entreprises dépendantes des eaux britanniques. Parmi les mesures de moyen et long terme, figurent l'extension de l'activité partielle de longue durée pour les salariés des entreprises dépendantes des eaux britanniques, une aide à la restructuration au titre du plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise ou encore la possibilité de "faire valider les acquis de l'expérience ou des reconversions dans le secteur maritime".
Des aides à l'investissement dans le cadre du plan de relance et du futur Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) sont également prévues. Pour les navires dépendants des eaux britanniques qui souhaiteraient arrêter leur activité, un "plan de sortie de flotte" sera mis en place.
Période de transition jusqu'en 2026
L'accord post-Brexit prévoit une période de transition jusqu'à l'été 2026 pour renoncer à 25% des captures européennes, qui s'élèvent en valeur à environ 650 millions d'euros par an, et la renégociation annuelle prévue au terme de cette période. Les pêcheurs de l'UE conserveront jusqu'à cette date un accès garanti aux zones situées dans les 6-12 milles marins au large des côtes britanniques (eaux territoriales) où ils se rendaient traditionnellement. Des négociations démarreront avec le Royaume-Uni dès le 1er janvier pour négocier les quotas des stocks partagés, souligne le communiqué du ministère.