Le ministre des Finances Michel Sapin a assuré vendredi qu'une éventuelle recapitalisation de l'électricien EDF, dont l'Etat est actionnaire à 84%, se ferait non pas par de l'endettement mais par la cession d'autres participations de l'Etat dans d'autres entreprises.
Une gestion des actifs de l'Etat. "Si nous devions recapitaliser toute entreprise publique, celle-ci ou une autre, nous le ferions par une gestion de nos actifs en vendant d'autres participations dans d'autres entreprises", a déclaré Michel Sapin au micro de Radio classique. "Il n'est pas question d'augmenter l'endettement de la France pour pouvoir venir en appui à telle ou telle entreprise", a affirmé le ministre. Jeudi, Emmanuel Macron a assuré que l'Etat était prêt, "au besoin", à injecter de l'argent pour redresser les comptes de l'électricien. "S'il y a besoin de recapitaliser, nous le ferons".
EDF doit faire des efforts. "Nous n'avons pas décidé à ce jour quoi que ce soit de cette nature" mais "nous avons demandé à EDF de faire un certain nombre d'efforts de gestion et d'efforts dans le choix de ses investissements et c'est à partir de là que l'Etat prendra ses responsabilités", a-t-il ajouté. Le groupe affiche un endettement net de 37,4 milliards d'euros, doit financer dans les prochaines années le rachat de la branche réacteurs d'Areva, le programme de maintenance lourde des 58 réacteurs français et le projet de construction controversée de deux réacteurs EPR à Hinkley Point en Angleterre.