La centrale nucléaire de Fessenheim, doyenne des centrales nucléaires françaises, fermera en 2018. L'annonce a été faite mardi par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal. La fermeture de Fessenheim est ainsi reportée jusqu'à la mise en service du réacteur nucléaire EPR de Flamanville. La loi qui prévoit le plafonnement de la production d'énergie nucléaire signifie "que quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer. Donc Flamanville va ouvrir d'ici à 2018. Et donc en effet, Fessenheim devra fermer", a-t-elle développé en visite à Strasbourg.
En mars, le président de la République avait pourtant renouvelé sa promesse d'engager la fermeture de la centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, "à l'horizon de la fin du quinquennat", c'est-à-dire en 2017. Mise en service en 1977 avec deux réacteurs de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises.
L'EPR de Flamanville encore retardé. Ségolène Royal a par ailleurs jugé "sans fondement" le chiffre de 5 milliards d'euros d'indemnités qu'EDF pourrait réclamer à l’État au titre de la fermeture de la centrale, en réponse à une question des journalistes en ce sens. "Aucune évaluation" n'a été réalisée à ce jour, a-t-elle affirmé. La semaine dernière, l'électricien français EDF avait repoussé au quatrième trimestre 2018 le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), alors que plusieurs anomalies techniques ont été révélées ces derniers mois. C'est la quatrième fois qu'EDF repousse la mise en service du réacteur de 3e génération, l'un des plus puissants du monde (1.650 mégawatts), qui devait initialement être livré en 2012 pour un budget de 3,3 milliards d'euros.