-0,4% en novembre, +0,4% en décembre, -0,8% en janvier et maintenant +1,1% en février : les chiffres du chômage ne cessent de faire le yoyo. Après un mois de janvier de nette baisse, le ministère du Travail a annoncé jeudi que le nombre de demandeurs d’emplois avait fortement augmenté en février : 38.400 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pole emploi.
Au moins 3,59 millions de chômeurs en février. Avec cette forte hausse de 1,1%, la France métropolitaine comptait fin février 3,59 millions de chômeurs pour la seule catégorie A, c’est-à-dire les demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité dans le mois. Si on inclut les personnes recherchant un emploi mais qui exercent une activité à temps réduit, les catégories B et C, le chômage concerne 5,46 millions de personnes en métropole.
Les hommes et les jeunes plus épargnés que la moyenne. Dans le détail, certaines catégories ont davantage souffert. Ainsi, alors que la hausse est de 0,9% chez les hommes inscrits en catégorie A, elle passe à 1,3% chez les femmes. Les jeunes ont également été relativement préservés, notamment grâce aux emplois aidés : la hausse est de 0,5% chez les moins de 25 ans, contre 0,9% chez les 50 ans ou plus et 1,3% pour les personnes âgées de 25 à 49 ans. Ce constat se confirme si on prend également en compte les demandeurs d’emploi ayant exercé un petit boulot.
Sur le long terme, le chômage continue de progresser. Malgré ces hausses et baisses successives, la tendance est malheureusement claire : le chômage ne cesse d’augmenter. Sur un an, la hausse est de 2,5% pour la catégorie A et de 3,7% pour les catégories A, B et C confondues. Ce que confirme notre infographie ci-dessous.
Comment expliquer ces chiffres ? Pour la ministre du Travail, cette nouvelle hausse du chômage s’explique par le fait que de nombreux demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite, les fameuses catégories B et C, ont perdu ces quelques heures de travail et ont donc basculé dans la catégorie A. Et Myriam El Khomri d’insister sur le fait qu’en cumulant les catégories A, B et C, le taux de chômage est presque stable, à + 0,1%. Ce qui revient à dire qu’il n’y a pas plus de chômeurs : ils ont seulement changé de catégorie.