La France métropolitaine et les départements d'outre-mer comptaient 66,6 millions d'habitants au 1er janvier 2016, une croissance de 247.000 personnes (+0,4%) sur un an, marquée par une hausse des décès et une baisse des naissances, a annoncé mardi l'Insee. A cette date, la population de la métropole s'élevait à 64,5 millions d'habitants, précise l'institut dans son bilan démographique 2015.
Plus faible croissance depuis 40 ans. La croissance annuelle a été quasi exclusivement portée par le solde naturel (différence entre les naissances et les décès), même si ce solde est le plus bas depuis quarante ans avec une hausse de 200.000 personnes. La France a en effet enregistré 600.000 décès l'an dernier, une hausse de 7,3% par rapport à 2014, mais aussi un nombre de morts "à son plus haut depuis la Seconde guerre mondiale". Ce bond s'explique par l'augmentation du nombre de personnes de 65 ans et plus, et par la hausse des taux de mortalité après 65 ans, due à trois épisodes sanitaires en 2015 : grippe au premier trimestre, canicule en juillet et vague de froid en octobre.
Baisse de l'espérance de vie. Conséquence, l'espérance de vie à la naissance diminue, de 0,4 an pour les femmes et de 0,3 an pour les hommes. En 2015, une femme peut espérer vivre 85 ans et un homme 78,9 ans. "On ne peut pas dire que cette baisse marque un coup d'arrêt dans la tendance à la hausse de l'espérance de vie", relève l'Insee. Depuis 20 ans, elle a augmenté de 3,1 ans pour les femmes et de 5,1 ans pour les hommes.
Légère baisse des naissances. Quant à la baisse des naissances, "elle n'a rien d'exceptionnel", assure l'Insee. D'une part, elle est faible, avec 19.000 naissances en moins en 2015 soit -2,3%, d'autre part, la natalité reste à un niveau élevé, avec 800.000 nouveau-nés. "De telles fluctuations ont été observées dans le passé", ajoute l'institut. La baisse s'explique par la diminution du nombre de femmes en âge de procréer depuis 1995 et le léger recul de la fécondité en 2015: 1,96 enfant par femme, contre 2 en 2014.