Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé jeudi de nouvelles mesures dès cette année pour réduire l'endettement de la France et a écarté toute "cagnotte" au cas où les recettes seraient plus élevées que prévu. "Nous devons réduire notre dette parce que cela nous expose à une remontée des taux d'intérêts et que c'est de l'argent dilapidé", a affirmé Bruno Le Maire lors d'une conférence à Bercy. "Nous prendrons dès 2018 un certain nombre de mesures pour aller dans cette direction", a-t-il ajouté, en évoquant la nécessité de faire baisser la dette publique de la France, alors que le gouvernement avait prévu à l'origine de simplement la stabiliser cette année à 96,1% du PIB, le niveau anticipé à fin 2017.
"Nous savons tous que les taux d'intérêt remonteront d'ici la fin de l'année 2018. Le rôle de l'Etat, c'est d'anticiper ce qui va arriver plutôt que subir", a déclaré Bruno Le Maire, soulignant qu'une remontée d'un point des taux d'intérêt coûterait trois milliards d'euros à la France.
Consacrer les recettes fiscales au désendettement. Prié de dire, à l'issue de la conférence, quelles mesures le gouvernement pourrait prendre pour faire baisser ce ratio, il a rappelé la règle établie par le Premier ministre Edouard Philippe voulant que les recettes fiscales supplémentaires générées par la croissance plus forte que prévu de l'économie seraient "principalement consacrées au désendettement". Mais "ça peut aller au-delà", a-t-il ajouté sans donner le moindre détail, "vous verrez dans les mois qui viennent".