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Aurélien Fleurot / Crédits photo : Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Arnaque à la carte vitale, travail au noir, fausses indemnités journalières... Pour la première fois, la fraude sociale a été évaluée par des experts mandatés par l'État qui la chiffrent à 13 milliards d'euros par an.

Dans les pistes d'économie possibles : la chasse à la fraude sociale. Selon un rapport du Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale, la fraude sociale est évaluée à 13 milliards d'euros par an. Ce Conseil, qui rassemble des experts, des membres des grandes administrations ou des organisations syndicales, démontre que les fraudes à la Sécurité sociale sont massives et souvent commises par des réseaux bien organisés.

Les entreprises et les professionnels de santé visés

Travail au noir, arnaque à la carte vitale ou aux fausses indemnités journalières... L'ampleur du phénomène est chiffrée pour la première fois par des experts mandatés par l'État et est estimée à 13 milliards, soit six fois plus que les fraudes actuellement détectées. Pour les deux tiers, elles viennent d'entreprises ou de professionnels de santé.

Un constat inédit qui devra rapidement amener des réponses, selon Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'UNSA. "On peut considérer qu'il y a de la fraude organisée par des structures qui sont quasiment mafieuses, et puis vous avez la fraude non intentionnelle, vous avez aussi le travail dissimulé... Donc, l'État ne peut pas faire comme si cela n'existait pas. Parce que cet argent, c'est de l'argent qui nous coûte à tous, nous, assurés sociaux. 13 milliards d'euros, c'est la réforme des retraites !", s'emporte-t-il. 

Parmi les pistes proposées par ce rapport : le renfort de la prévention puisque les contrôles sont très complexes et ne permettent de récupérer qu'une toute petite partie de l'argent.