Actuellement empêtré le délicat dossier des réfugiés et des migrants, la Grèce peine à se relever sur le plan économique. Le Produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,2% en 2015, a annoncé vendredi le service des statistiques grecques (Elstat).
La Grèce est-elle en meilleure santé ? Le PIB grec a atteint 185,081 milliards d'euros en 2015 contre 185,511 milliards en 2014, selon une première estimation de l'Elstat. Résultat, le PIB s’est contracté de 0,2% l’an dernier, alors que le pays avait renoué avec la croissance en 2014. C’est la septième fois qu’Athènes est en récession depuis 2008, affaiblie par toute une série de mesures d’austérité imposées par ses créanciers.
Comment interpréter ce -0,2% ? Le rebond attendu de l’économie grecque aura donc été de courte durée. Petit lot de consolation : lors de sa précédente estimation, Elstat tablait sur une récession de 1,9%, elle a finalement été de 0,2%. La plupart des institutions internationales s’attendaient également à une récession plus importante : la Commission européenne pronostiquait récemment -1,4%.
Pourquoi la Grèce peine-t-elle à se relever ? Malgré huit années difficiles, la Grèce n’en a pas encore fini avec ses créanciers. Les caisses du pays sont quasiment vides, si bien qu’Alexis Tsipras a été contraint d'accepter en juillet un nouveau prêt international sur trois ans et de poursuivre la politique de rigueur mise en place.
Mais ces 86 milliards d’euros de prêts n’ont pas encore été débloqués : les pays de la zone euro et les institutions européennes doivent d’abord réaliser un premier audit des réformes menées par la Grèce. Or cet examen, prévu pour décembre 2015, n’a toujours pas commencé, au grand dam d’Athènes. Car les créanciers peinent à se mettre d’accord entre eux, à la fois sur les nouvelles mesures à mener et sur un possible nouvel effacement partiel de la dette grecque. En attendant, cette dernière représente toujours 180 % de son PIB.
Le tableau aurait pu être plus sombre encore. Le rebond attendu de l’économie grecque aura donc été de courte durée. Mais la Grèce peut se consoler dans son malheur : lors de sa précédente estimation, Elstat tablait sur une récession de 1,9%, elle a finalement été de 0,2%. La plupart des institutions internationales s’attendaient également à une récession plus importante : la Commission européenne pronostiquait récemment -1,4%.
Un pays toujours sous perfusion. Malgré ces huit années difficiles, la Grèce n’en a pas encore fini avec ses créanciers. Les caisses du pays sont quasiment vides, si bien qu’Alexis Tsipras a été contraint d'accepter en juillet un nouveau prêt international sur trois ans et de poursuivre la politique de rigueur, qu'il avait initialement promis à son électorat de rejeter.
Mais ces 86 milliards d’euros n’ont pas encore été débloqués : les pays de la zone euro et les institutions européennes doivent d’abord réaliser un premier audit des réformes menées par la Grèce. Or cet examen, prévu pour décembre 2015, n’a toujours pas commencé, au grand dam d’Athènes. Car les créanciers peinent à se mettre d’accord entre eux, à la fois sur les nouvelles mesures à mener et sur un possible nouvel effacement partiel de la dette grecque. En attendant, cette dernière représente toujours 180 % de son PIB.