La justice sud-coréenne a retenu le constructeur naval italien Fincantieri comme candidat préféré à la reprise du chantier naval STX France de Saint-Nazaire, a annoncé mardi un porte-parole du tribunal gérant ce dossier.
STX France, seule filiale rentable. Le groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding, actionnaire majoritaire du chantier de Saint-Nazaire, se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne. Il a officiellement été mis en vente en octobre par la justice sud-coréenne. Les chantiers de Saint-Nazaire, détenus pour un tiers par l'État français, sont sa seule filiale rentable. "Le tribunal est parvenu à une décision cette après-midi (mardi)", a déclaré le juge Choi Ung-Young, qui fait office de porte-parole du tribunal de commerce du district central de Séoul.
Le seul candidat à la reprise. Fincantieri doit à présent mener une étude de terrain sur les chantiers navals français et se mettre d'accord sur un prix d'achat avec le groupe sud-coréen, avant la signature d'un accord qui le verrait acquérir 66,6 % de STX France, a ajouté le porte-parole. L'italien s'est refusé à tout commentaire. Les noms de Fincantieri, du néerlandais Damen et du groupe naval français DCNS avaient été évoqués pour la reprise de la florissante filiale française de STX Offshore and Shipbuilding. Mais l'Italien avait été le seul à faire une offre de reprise la semaine dernière dans les délais impartis.
Une entreprise très endettée. Contrairement à sa maison mère, STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est en pleine forme avec un carnet de commandes très bien rempli. STX France avait été revendu à STX en 2008 par le norvégien Aker Yards, qui l'avait racheté en 2006 à Alstom. STX Offshore and Shipbuilding est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank. Ceux-ci ont lâché plus de 4.000 milliards de wons (3,2 milliards d'euros) pour l'aider à faire face à ses échéances. Mais cela n'a pas suffi à remettre l'entreprise à flot et son endettement total atteignait 7.300 milliards de wons (5,82 milliards d'euros) en juin.