La libéralisation du transport par autocars sur les trajets supérieurs à 100 km, rendue possible par la loi Macron, a créé environ 900 emplois et généré 9,3 millions d'euros de chiffre d'affaires en cinq mois, selon une étude présentée lundi par le régulateur du rail et de la route, l'Arafer.
148 lignes. Au total, 770.400 passagers ont été transportés en cinq mois, et le nombre de lignes a grimpé de 36 à 148, avec un doublement au dernier trimestre 2015. Le nombre de liaisons, à savoir de combinaisons uniques "ville de départ-ville d'arrivée" pour un trajet direct, s'élève à 689. La longueur du trajet moyen est de 376 km. Environ 2.400 passagers ont été transportés quotidiennement au 3e trimestre et 7.000 au dernier trimestre. Le chiffre d'affaires global du marché était lui de 1,7 million d'euros au 3e trimestre et de 7,6 millions au 4e trimestre, soit un total de 9,3 millions.
Depuis l'ouverture du marché, six opérateurs appartenant à cinq groupes ont "rapidement développé une offre de service régulier interurbain sur tout le territoire national". Eurolines/Isilines et Ouibus possèdent les réseaux les plus étendus et représentant chacun un tiers du nombre total de lignes.
"Maillage rapide"... Selon un autre rapport publié fin février par France Stratégie, organisme rattaché à Matignon, qui couvrait une période de six mois, la libéralisation des autocars a permis de créer 1.300 emplois et de transporter 1,5 million de passagers. L'Arafer observe que les opérateurs ont effectué un "maillage rapide des plus grandes villes de France" : 25% des communes desservies ont plus de 100.000 habitants.
... mais encore peu de liaisons courtes. Les dix liaisons les plus empruntées concentrent 51% de la demande totale, dont 24% rien que pour les deux premières, Lille-Paris et Lyon-Paris. Enfin, seules quatre liaisons de moins de 100 km ont été lancées l'an dernier. Mais 120 ont été déclarées à l'Arafer jusqu'au 15 mars, dont 28 font l'objet d'une saisine du régulateur, qui devra trancher sur leur avenir.