La suppression de la taxe d’habitation, voulue par Emmanuel Macron, pourrait directement impacter la redevance audiovisuelle. Jusqu’à présent cette contribution était adossée à la taxe d’habitation, et figurait sur le même avis envoyé aux contribuables. La disparition de la seconde va donc obliger le gouvernement a repenser le système de collecte de la première, et possiblement son mode de calcul. "Nous allons devoir remplacer le système, mais nous allons maintenir un système affecté spécifiquement à l’audiovisuel publique, qui permette un financement pérenne et une indépendance par rapport au pouvoir politique", a déclaré vendredi, au micro de Philippe Vandel dans Culture médias sur Europe 1, Franck Riester, le ministre de la Culture.
Et contrairement à ce qu’on pu indiquer ici ou là certaines sources gouvernementales, notamment dans les colonnes du Figaro, le locataire de la rue de Valois l’assure : "La redevance télé ne sera pas modulée en fonction de la taille de la famille." "Il n’y aura pas de montant modulé sur la famille, et je ne sais pas quel sera le mode de calcul, ni sur quelle taxe ou quel impôt sera adossé la redevance", poursuit Franck Riester, qui indique que la réforme est toujours sur le métier. "Nous sommes en train d’y travailler avec Bercy. Le dispositif final n’a pas été tranché, ce sera à partir de 2022. Nous avons du temps", explique-t-il.
"On regarde aussi ce qui se passe à l’étranger"
La future taxe audiovisuelle pourrait néanmoins figurer sur le même avis que celui de l’impôt sur le revenu. "C’est l’une des pistes sur lesquelles nous travaillons, comme une contribution universelle. On regarde aussi ce qui se passe à l’étranger", glisse le ministre.
Le Figaro évoquait le 5 novembre la piste d’une redevance à deux montants : l’un pour les personnes seules, l’autre, plus élevé, pour les familles. S’il balaye l’hypothèse d’un calcul familial de la redevance télé, Franck Riester ne précise pas, toutefois, si l’ensemble des contribuables paierait ou nom le même montant.