L'assurance-chômage connaît de nouveaux chamboulements. A compter de ce vendredi, la réforme modifie l'accès et le mode de calcul des droits des nouveaux demandeurs d'emploi. De quoi inquiéter les conseillers Pôle emploi. En effet, les syndicats redoutent une recrudescence des tensions. Des tensions déjà fortes à Pôle emploi, mais aussi des incivilités de plus en plus fréquentes. En Ile-de-France, les agents et conseillers vont ainsi être équipés de bracelets pour pouvoir donner l'alerte en cas de danger. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, affirme que le dispositif n'a rien à voir avec l'entrée en vigueur de la réforme. Selon elle, il s'agit d'une décision prise après le meurtre d'une conseillère de Pôle emploi tuée par un déséquilibré à Valence en début d'année.
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"Les entreprises françaises, avec la reprise qui est très, très forte, sont en souffrance aujourd'hui sur les emplois qu'elles ont de disponibles et pour lesquels elles ne trouvent pas de salariés", déclare sur Europe 1 Éric Chevée, vice-président CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises. "C'est quand même un peu dommage, dans un pays qui compte 3,5 millions de demandeurs d'emploi sans activité et que de l'autre côté, on a en face entre 300.000 et 800.000 emplois qui sont disponibles dans l'économie. La réforme de l'assurance chômage est l'un des éléments pour faire en sorte d'inciter au retour à l'emploi et de faire en sorte qu'on puisse matcher entre eux les emplois disponibles et les salariés disponibles."
Six mois de travail pour accéder aux indemnités
Pour rappel, la réforme comprend les trois point suivants : désormais, il faudra avoir travaillé au moins six mois pour avoir droit à des indemnités, contre quatre auparavant. Et les salariés qui gagnent plus de 4.500 euros brut par mois verront leur allocation diminuer à partir de sept mois de chômage. Enfin, le calcul des allocations change. Le salaire journalier de référence (SJR), utilisé pour évaluer l'indemnité des demandeurs d'emploi, était à l'origine calculé en divisant le salaire par le nombre de jours travaillés. Désormais, il correspondra au salaire divisé par le nombre total de jours, travaillés ou non.