Le conseil d'administration de SNCF Mobilités a approuvé jeudi la commande au constructeur Alstom de 15 rames TGV, annoncée en octobre par le gouvernement pour sauver le site de Belfort, a indiqué la SNCF dans un communiqué de presse. Ces rames seront donc commandées par la SNCF - qui déboursera entre 470 et 480 millions d'euros - mais contrairement au montage financier initialement prévu, elles seront financées par l'opérateur ferroviaire, et non par l'État.
Une baisse de la fiscalité pour la SNCF. La reprise, par plusieurs régions, de lignes de Trains d'équilibre du territoire - TET, ou Intercités - et de leurs déficits a changé la donne, explique la SNCF : jusqu'à présent, ces déficits étaient en grande partie supportés par une taxe prélevée sur les TGV, la contribution de solidarité territoriale (CST), que le gouvernement a donc "décidé de baisser dès 2017, (...) et ce pour une durée de cinq ans", explique la compagnie ferroviaire. "Confirmation de cet engagement a été donnée à SNCF par une lettre du Premier ministre qui entérine la pérennité de la baisse de fiscalité dans le temps. Cette baisse de fiscalité améliore la capacité d'autofinancement de l'activité TGV", détaille la SNCF.
Des TGV pour la LGV Paris-Bordeaux. "Dans ces conditions, le conseil d'administration de SNCF Mobilités réuni ce jeudi 23 février a donc pu approuver la commande de 15 TGV Duplex Océane. Cette commande complète celle en cours de livraison de 40 TGV Océane auprès du constructeur", continue le groupe. Ainsi, ces 15 TGV, qui devaient initialement circuler sur des lignes classiques, rouleront finalement sur la LGV Paris-Bordeaux et seront livrées en 2019 et 2020, comme l'avait annoncé la SNCF le 15 février. Elles remplaceront des rames anciennes, dont certaines ont plus de 35 ans.
De nouvelles commandes en vue. La SNCF assure que cela lui permettra "d'économiser 150 millions d'euros qui étaient prévus pour la rénovation de 24 rames existantes". Deux autres commandes de trains avaient été annoncées en octobre pour sauver Belfort, sur lesquelles les discussions se poursuivent : six TGV destinés à la liaison à grande vitesse Paris-Turin-Milan, pour un peu moins de 200 millions d'euros, et 20 locomotives diesel affectées au secours des trains en panne, pour environ 80 millions d'euros.