La SNCF aurait-elle du souci à se faire ? Trenitalia, premier opérateur étranger à la concurrencer en France, a annoncé mardi avoir transporté 150.000 voyageurs entre Paris et Lyon depuis le lancement en décembre de ses deux allers-retours. Reportage à la gare de Lyon, où les voyageurs se laissent de plus en plus séduire par
Confort des sièges et collation gratuite
Tapis rouge pour la flèche rouge en gare de Lyon Perrache, qui vient d'accueillir pour la première fois le train à grande vitesse de Trenitalia. Des trajets entre Paris et Lyon qui, cette fois, n'iront pas jusqu'en Italie. Une concurrence de plus en plus frontale et qui séduit Sabri, la cinquantaine, qui voyage souvent entre les deux villes pour le travail. Ils apprécient le confort des sièges, la collation gratuite et le prix.
"On voit tout de suite la différence", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. "Aujourd'hui, j'ai pris un billet à 29 euros en business. Le retour, je le prends avec la SNCF et j'ai payé 90 euros. C'est trois fois plus cher. Et là, je suis en seconde. Au retour, j'ai essayé de voir les horaires pour Trenitalia, mais ça ne collait pas", déplore-t-il.
Mais l'objectif n'est pas uniquement de prendre des passagers à la SNCF, explique Roberto Renaudo, le directeur général de Trenitalia France.
Stimuler la demande
"Ça va confirmer un peu ce que nous avons vécu déjà en Italie avec l'ouverture à la concurrence, c'est à dire le fait qu'il y ait plus de choix, plus d'opérateur, donc plus d'offres disponibles pour les voyageurs. Ça va stimuler la demande et donc il y a les conditions pour accroître le marché", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Depuis le 18 décembre dernier, Trenitalia a fait voyager près de 150.000 personnes dans ses trains rouges, avec un taux de remplissage de 87%.