La SNCF, Alstom et les régions Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie vont s'associer pour mettre au point un TER hybride qui pourra fonctionner en mode électrique, diesel et sur batteries, ont annoncé les parties prenantes lundi. Un TER fabriqué par Alstom va être prélevé sur le parc de la région Occitanie pour être modifié, ont-elles précisé dans un communiqué. Il doit faire ses premiers essais en 2020 et entrer en service commercial l'année suivante pour être testé en conditions réelles. Le déploiement en série est ensuite envisagé dès 2022.
Une réduction de 20 % de l'énergie consommée. "Aucune autre solution ne permet à court terme sur le matériel en exploitation de tels gains : une réduction de 20% de l'énergie consommée et des gaz à effet de serre", a relevé Frank Lacroix, le directeur général TER, cité dans le communiqué. Les partenaires comptent aussi optimiser les coûts de maintenance de la propulsion grâce au remplacement de deux moteurs diesel par des batteries.
Une baisse du bruit. L'idée est de "combiner intelligemment et de façon optimale", en fonction des situations, l'alimentation électrique par caténaire, la mise en route des moteurs thermiques et l'utilisation de l'énergie stockée dans les batteries. Ces batteries lithium-ion de grande capacité vont pouvoir récupérer l'énergie de freinage du train - actuellement essentiellement dissipée sous forme de chaleur -, la stocker et la réutiliser pour alimenter le train, selon le communiqué. L'usage des batterie permettra en particulier de couper la traction diesel aux abords des gares, "ce qui générera zéro pollution et réduira le bruit".
16,6 millions d'euros. L'expérimentation doit coûter 16,6 millions d'euros, répartis entre les cinq partenaires. Elle s'inscrit dans la recherche de solutions visant à réduire le coût d'exploitation des trains sur des liaisons qui ne sont pas électrifiées de bout en bout ou quand la remise à niveau d'installations électriques fatiguées coûterait trop cher, en particulier sur les petites lignes.