La SNCF a instauré début janvier une "garantie logement" pour ses nouveaux embauchés en Ile-de-France, afin de "renforcer son attractivité", une mesure accueillie avec scepticisme par les syndicats.
"Prix attractif". Depuis le 1er janvier, les nouveaux embauchés de la région parisienne peuvent prétendre à une offre de logement "à prix attractif" pour les non-cadres et à un "accompagnement" à la recherche de logement pour les cadres, a annoncé jeudi la SNCF dans un communiqué.
Vingt millions d'euros. L'entreprise s'engage à proposer ce logement situé à "20 kilomètres maximum" du lieu de travail au plus tard "dans les quatre mois" suivant l'arrivée de la nouvelle recrue. Le coût de la mesure est évaluée par la SNCF à 20 millions d'euros par an.
"Des centaines de personnes" sur liste d'attente. Cette mesure a été jugée illusoire par les syndicats. "Des centaines de personnes ont fait des demandes de logements et sont actuellement sur liste d'attente", a rappelé Fabien Villedieu, secrétaire général SUD-Rail Paris Gare de Lyon, 3ème syndicat du groupe, également membre de la commission logement, qui indique par ailleurs ne pas avoir été informé de la mise en place de ce système. Il a précisé que s'il y a une liste d'attente, c'est parce qu'il y a d'une part "de moins en moins de logements SNCF" et d'autre part "de moins en moins de cheminots à les occuper".
La SNCF a annoncé en octobre la cession de 4.000 logements auprès d'un groupement d'acteurs publics et privés pour environ 1,4 milliard d'euros. Mais alors qu'elle voit dans cette nouvelle "garantie logement" un "atout considérable" pour attirer de nouveaux salariés, Fabien Villedieu tempère : "Le statut et les régimes spéciaux étaient de vrais facteurs d'attractivité."