La menace plane sur les apprentissages. Alors que des milliers d'entreprises sont dans une très mauvaises passe suite à la crise sanitaire du coronavirus, nombre d'entre elles redoutent de ne pas pouvoir, sans l'aide de l'Etat, continuer à employer des apprentis, ou en recruter à la prochaine rentrée. "Il est urgent que le gouvernement prenne des mesures", plaide Alain Griset, président de U2P (Union des entreprises de proximité), au micro d'Europe 1.
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"Nos entreprises sont très fragilisées. Aujourd'hui, leur préoccupation est de se maintenir et de continuer à former, pour pouvoir avoir demain des salariés compétents", expose-t-il. Pour cela, dit-il, il faudra que l'Etat s'implique. Il demande au gouvernement de prendre en charge les salaires des apprentis, grâce un dispositif "comme celui du chômage partiel", afin d'alléger la charge salariale des entreprises sans pour autant les obliger à se séparer des jeunes travailleurs en formation.
Bruno Le Maire promet des mesures
Le Medef a de son côté émis l'idée d'une aide unique de l'Etat à hauteur de 10.000 euros par recrutement. "C'est une disposition comme une autre. L'important c'est qu'au bout du compte, la rémunération soit prise en charge par l'Etat, pour que les jeunes puissent encore trouver des apprentissages", affirme-t-il.
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Invité d'Europe 1 vendredi matin, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé que le gouvernement regarderait "toutes ces propositions", et que des mesures de soutien à l'apprentissage seraient proposées le 10 juin prochain, sans toutefois en dévoiler la teneur. "Nous souhaitons que l'apprentissage reste une solution pour des centaines de milliers de jeunes", a-t-il souligné.