L'Assemblée a voté jeudi, avec l'aval du gouvernement, une baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités modestes, qui doit permettre à 550.000 ménages supplémentaires de bénéficier d'un taux réduit ou d'être exonérés.
De 38 à 46 euros en plus chaque mois pour les ménages. La mesure, adoptée dans le cadre de l'examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2017, doit permettre à 290.000 ménages retraités de bénéficier du taux nul de CSG. Le gain moyen annuel serait pour eux de 552 euros (soit 46 euros par mois). 260.000 ménages pourraient, eux, bénéficier du taux réduit de CSG, soit un gain moyen annuel de 461 euros (38 euros par mois).
"Supportable pour les finances publiques". Des amendements socialistes et des radicaux de gauche qui plaidaient pour aller plus loin, en touchant 910.000 ménages, ont finalement été retirés, au profit de ce "point d'équilibre", selon les termes employés par la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault (PS). Le rapporteur pour la Sécu Gérard Bapt (PS) s'est réjoui d'un "point d'équilibre, positif pour les retraités et supportable par les finances publiques", qui va permettre "un gain substantiel" pour cette population. Le tout "pour un coût de 280 millions d'euros qui seront compensés à la Sécurité sociale par le budget de l'État", a-t-il souligné.
Le trou de la Sécu se réduit mais pas le budget de l'État, ironise Eckert. Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a indiqué que le gouvernement était "favorable" à la mesure mais il a aussi fait une remarque sur compensation de ce nouveau geste fiscal. "Dans sa générosité, le gouvernement compensera mais j'insiste sur le fait que toutes les mesures qui sont décidées par votre Assemblée sont compensées par le budget de l'État", a-t-il ironisé. "À un moment donné, on peut dire que le déficit de la Sécurité sociale est quasiment ramené à zéro (...) mais à chaque fois c'est le budget de l'État qui compense, on en est aujourd'hui à plus de 13 milliards de compensation tous les ans, donc il ne faut pas s'étonner que le budget de l'État se réduise moins vite et moins facilement", a-t-il lancé.