Les chiffres du chômage étaient très attendus dans cette période particulière de crise du coronavirus : le nombre de demandeurs d'emploi pour le mois de mai est en baisse de 3,3% pour la catégorie A (les chômeurs sans aucune activité), soit 150.000 inscrits en moins. Cette baisse intervient après deux mois caractérisés par de très fortes hausses : en avril, le nombre de chômeurs avait par exemple bondi de 23%.
La baisse en catégorie A concerne toutes les tranches d’âge : les moins de 25 ans (-1,1%), les 25-49 ans (-3,6%) et les 50 ans ou plus (-3,6%). Plus forte chez les hommes (-3,9%) que chez les femmes (-2,6%), elle a été plus marquée dans les régions alors en zone verte que dans celles en zone rouge.
Reprise des contrats courts
"On ne s'y attendait pas", reconnaît-on au ministère du Travail. Comment expliquer cette baisse inattendue ? En avril, la hausse historique du nombre de chômeurs de catégorie A s'expliquait par la fin des petits contrats, faisant basculer des personnes des catégories B et C (activité réduite) dans la catégorie A (sans aucune activité).
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Or, en mai, une partie de ces personnes ont retrouvé des missions d'intérim ou des petits contrats. "Les personnes en intérim ou contrat court qui avaient été assez rapidement démobilisées les mois précédents semblent avoir été remobilisées tout aussi rapidement", constate-t-on à la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail. La diminution du nombre de chômeurs de catégorie A "est notamment portée par ceux qui recherchent un métier dans les secteurs de la construction et du BTP, des services à la personne, ainsi que du transport et de la logistique."
Le nombre de demandeurs d'emploi toutes catégories confondues (A, B et C) augmente pour sa part de 1%. Le taux de chômage est quant à lui au plus haut depuis 1996, avec 4,426 millions de demandeurs d'emplois.