Ce sont les premiers mauvais chiffres du quinquennat Macron sur le front du chômage. Après une baisse de 0,3% au mois de juin, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) repart à la hausse au mois de juillet (+1%), a annoncé Pôle emploi, jeudi. Cela représente 34.900 personnes supplémentaires.
+ 1,3 % sur trois mois. La tendance est légèrement plus marquée sur trois mois : en mai, juin et juillet, le nombre de chômeurs en catégorie A a augmenté de 1,3% (46.300 personnes). Cette hausse est imputable aux mauvais résultats de juillet, mais aussi de mai (+0,6%). Au total, au milieu de l'été, la France comptait 3.518.100 demandeurs d'emploi sans aucune activité.
5.610.400 chômeurs en métropole. Par ailleurs, le nombre d'inscrits à Pôle emploi travaillant moins de 78 heures par mois (catégorie B) a augmenté de 3% sur un mois et de 2,8% sur trois mois. En catégorie C (plus de 78 heures par mois), la hausse est légère en juillet (+0,1%) mais marquée sur trois mois (+1,5). Fin juillet, on comptabilisait donc 5.621.400 chômeurs tenus de chercher un emploi en France métropolitaine (catégories A, B et C), soit 58.800 de plus qu'en juin. Ce nombre atteint 5.926.100 personnes si l'on prend en compte les départements et régions d'Outre-mer (Drom).
Les jeunes particulièrement impactés. En catégorie A, la hausse impacte particulièrement les moins de 25 ans, qui voient leur taux de chômage augmenter de 2,8% sur un mois. Elle est moins forte chez les seniors (+0,3%). L'écart entre ces générations se confirme sur trois mois : en mai, juin et juillet, le taux de jeunes demandeurs d'emploi sans activité a augmenté de 2,3%, tandis que celui des plus de 50 ans s'est accru de 0,7%. En juillet, on note en outre des baisses dans les catégories D et E, regroupant les inscrits non tenus de chercher un emploi, de respectivement 4 et 0,1%.
L'Insee moins alarmiste. Les chiffres de jeudi contrastent avec ceux publiés par l'Insee qui faisait état, mi-août, d'une baisse de 0,1% du nombre de chômeurs entre le premier et le deuxième trimestre 2017, y voyant un taux de demandeurs d'emploi "globalement orienté à la baisse". Les deux organismes ne réalisent pas leurs statistiques de la même manière, Pôle emploi publiant les inscriptions de manière comptable chaque mois, tandis que l'Insee dégage des tendances sur des périodes plus longues.