Le quinquennat d'Emmanuel Macron commence mal sur le front de la lutte contre le chômage. Au mois de mai, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité inscrits à Pôle Emploi (la catégorie A) a augmenté de 0,6%, soit 22.300 chômeurs de plus que le mois précédent. Au total, il y a 3.494.100 personnes sans aucune activité en France métropolitaine, en mai.
Cette hausse intervient après la forte baisse de 1% (36.300 demandeurs d'emploi) du mois d'avril. Il n'y donc pas eu un "choc" qui a encouragé les entreprises à embaucher après l'élection d'Emmanuel Macron aux dépens de Marine Le Pen. Il faut aussi noter que le nouveau président de la République n'avait pas encore pris de mesures en matière d'emploi au 31 mai.
Jeunes et moins jeunes touchés. Côté âge, la hausse du chômage s'observe pour l'ensemble des catégories : +0,3% pour les moins de 25 ans, +0,8% pour les 25-49 ans et +0,5% pour les plus de 50 ans.
Toutes les catégories concernées. Cette hausse concerne toutes les catégories de chômeurs. Si l'on ajoute les catégories B et C (chômage partiel) à la catégorie A, on obtient une hausse de 0,5% pour le mois de mai. Sur un an, le constat n'est pas rassurant avec une hausse de 132.500 chômeurs pour ces trois catégories (5.428.300 en mai 2016 contre 5.560.800 un an plus tard).
La hausse de la catégorie C (plus de 78 heures par mois) tranche par ailleurs avec la baisse de la catégorie B (moins de 78 heures), avec respectivement +9.700 personnes contre -6.200 demandeurs d'emploi. Autrement dit, une partie plus importante des chômeurs en faible activité réalise un nombre d'heures travaillées plus important.
6,61 millions de chômeurs au total. En ajoutant les catégories D et E (les personnes qui ne sont pas tenues de chercher un emploi ou ceux qui en occupent un), Pôle emploi recense au total 6,28 millions de chômeurs en mai 2017 en France métropolitaine, une hausse de 0,3% sur un mois et sur trois mois, et de 2% sur un an. Outre-mer incluse, la France compte un total de 6,61 millions de demandeurs d'emploi.