Le début des soldes d'hiver est maintenu au 9 janvier, a annoncé vendredi la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, précisant qu'une "majorité de fédérations de commerçants consultées" était contre l'avancement de la date prévue. Certaines unions de commerçants souhaitaient au contraire avancer d'une semaine les soldes d'hiver, notamment pour tenter de compenser les pertes liées au mouvement des "gilets jaunes". Le gouvernement avait annoncé avoir lancé une consultation des associations des commerces indépendants "pour connaître leur point de vue".
"Avancer la date des soldes d'hiver n'est pas souhaité par une majorité de fédérations de commerçants consultées par le gouvernement. Le début des soldes est donc maintenu au 9 janvier, date à laquelle les commerces se sont préparés depuis plusieurs semaines", écrit la secrétaire d'État sur son compte Twitter.
Avancer la date des #soldes d’hiver n'est pas souhaité par une majorité de fédérations de #commerçants consultées par le Gouvernement.
— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) 28 décembre 2018
➡️ Le début des soldes est donc maintenu au 9 janvier, date à laquelle les commerces se sont préparés depuis plusieurs semaines. 1/2
Des problèmes de logistique. La plupart des associations se sont prononcées contre l'avancement de la date, notamment pour des raisons pratiques. "Il faudrait en effet, d'ici le 2 janvier, modifier toute la logistique et les transports prévus, refaire toutes les affiches, changer l'organisation interne. Le tout en cinq jours, dont un jour férié et un dimanche", avait indiqué jeudi Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Il s'était toutefois dit ouvert à une réflexion pour avancer la date des soldes à partir de l'an prochain.
Deux milliards d'euros de pertes. Dans un second tweet, Agnès Pannier-Runacher a précisé qu'elle recevrait début janvier les représentants des artisans et commerçants qui ont vu leur chiffre d'affaires baisser au cours du mouvement des "gilets jaunes". Les multiples week-ends d'action ont fortement affecté les ventes pendant la période des fêtes, qui représente pour certains commerçants jusqu'à 50% du chiffre d'affaires annuel.
Selon le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), les cinq week-ends de mauvaises ventes consécutives - du 17 novembre au 16 décembre - ont ainsi coûté 2 milliards d'euros au secteur du commerce. La secrétaire d'État à l'Économie a elle-même estimé la semaine dernière que les manifestations des "gilets jaunes" avaient entraîné un recul moyen de 25% du chiffre d'affaires dans le commerce.