Le fabricant d'ascenseurs Otis rapatrie son siège à La Défense

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© JOEL SAGET / AFP
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Romain David , modifié à
Invité de "La France bouge" sur Europe 1, Patrick Blethon le président d'Otis EMEA, explique notamment ce choix par l'attractivité économique de la France et les savoir-faire disponibles sur place.
LA FRANCE BOUGE

Le fabricant d'ascenseur Otis renforce sa présence dans l'Hexagone. La firme de l'Américain United Technologie a choisi de rapatrier le siège bruxellois d'Otis EMEA (consacré aux activités de l'entreprise en Europe, au Moyen Orient et en Afrique) à la Défense, le grand quartier d'affaires de l'ouest parisien. Fin novembre, Otis EMEA partagera ses locaux avec ceux d'Otis France, au sein du Defense Plaza, un cube de verre et d'acier de 12 étages construit en 2004 par l'agence américaine Skidmore, Owings and Merrill, celle là-même qui a imaginé la plus haute tour du monde, la Burj Khalifa, à Dubaï.

"On a décidé de regrouper l'ensemble des collaborateurs sur un siège unique. Cela rentre dans la stratégie globale de digitalisation de l'entreprise", a annoncé jeudi Patrick Blethon le président d'Otis EMEA, au micro de Raphaëlle Duchemin dans La France bouge sur Europe 1. "On a besoin de concentrer nos équipes au même endroit. En terme d'efficacité, il y a des gains certains", fait-il valoir.

 

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Bénéficier des cerveaux français. Ce dirigeant justifie le choix de la France par l'embellie économique qui profite au pays depuis 2017, et qui lui a permis de redorer son image de marque à l'international. "Lorsque l'on regarde l'attractivité de la France aujourd'hui, par rapport à la situation il y a quelques années, il est plus facile de vendre en interne aux maisons mères, et notamment aux Etats-Unis, cette attractivité. Il y a des réformes assez fortes qui ont été faites et qui nous ont permis de vendre la France", relève-t-il.

L'entreprise entend aussi bénéficier pour ses recrutements de la qualité des formations françaises en matière d'ingénierie. "On a un socle éducatif très fort en France, des écoles d'ingénieurs, des écoles de commerce, des BTS, toute la formation française doit être mise en avant et, aujourd'hui, elle nous aide à croître", salue Patrick Blethon.

 

L'usine de Gien, un site historique. Implantée depuis 1961 à Gien, dans le Loiret, où elle emploie près de 700 personnes dans son usine, Otis a commencé en 2017 à augmenter ses capacités de production en France. "On vient de créer une nouvelle usine à côté de celle existante. En 12 mois on a pu boucler un projet global avec l'ensemble des salariés nécessaires et bénéficier du soutien des collectivités locales pour installer les équipes", explique encore Patrick Blethon. Cet appui a fait basculer la balance en faveur de la France, quand plusieurs pays de l'Europe de l'est ont un temps été évoqués pour accueillir ces nouvelles installations. En septembre, 150 employés, notamment dévolus à la modernisation et à l'entretien du parc européen d'ascenseurs, ont ainsi pu prendre place dans des locaux flambant neufs.

L'entreprise a pour objectif d'atteindre une production annuelle de 20.000 ascenseurs à Gien en 2023, soit une croissance de plus de 50% sur cinq ans. De quoi faire de ce site de production l'un des plus importants d'Otis, qui transporte tous les trois jours, dans ses ascenseurs, l'équivalent de la population mondiale.