Le géant bancaire britannique HSBC va verser plus d'un milliard d'euros au fonds d'investissement américain Cerberus pour lui céder l'ensemble de ses activités de banque de détail en France, a révélé mardi le quotidien Les Echos. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Cerberus ne va donc pas payer pour acheter le réseau de 230 agences, mais c’est bien HSBC qui va signer un énorme chèque pour se séparer de sa division. Une opération étonnante, mais fréquente.
Payer pour s'en débarrasser
Plusieurs exemples récents illustrent en effet cette pratique. L'entreprise française de production, Saint-Gobain va elle-aussi donner de l'argent pour vendre sa chaîne de bricolage Lapeyre à un fonds allemand. La Redoute, encore, a aussi été cédée il y a quelques années en donnant de l'argent à ses futurs propriétaires.
L'idée est simple : lorsqu'un groupe est très déficitaire, l'ancien propriétaire préfère payer pour s'en débarrasser plutôt que d'essuyer les pertes année après année. Et c'est exactement ce qu'il se passe pour HSBC. Les agences bancaires sont dans le rouge et le groupe ne croule pas sous les offres de rachat. C'est pour cette raison que le groupe sino-britannique va payer, selon les informations obtenues par Les Echos, un montant d'un milliard d'euros au fonds américain.
Un montant sans précédent en France
De source proche de la direction, on ne dément pas ce montant. Et si les faits se confirment, ce serait un chèque sans précédent en France pour la vente d'un actif bancaire, signe que les agences n'ont plus la cote. La fréquentation s'est en effet effondrée ces dernières années, phénomène qui s'est d'autant plus accéléré avec le Covid-19.
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Même si le cas HSBC est particulier - puisque c'est un tout petit réseau -, toutes les grandes banques ferment des agences par centaines et tentent avec difficulté de trouver le modèle de demain. Actuellement, 8.500 salariés travaillent pour le groupe en France, dont 4.000 sur son activité banque de détail.