Il s'agissait au départ d'une dérogation mise en place pendant la Covid-19. Mais dans le contexte d'inflation, l'utilisation du ticket-restaurant pour acheter des produits non directement consommables a été prolongée par le gouvernement. Avant cette mesure, il était possible de l'utiliser seulement dans les restaurants ou encore les boulangeries. Désormais, il est possible de les régler ses courses dans les supermarchés avec un plafond quotidien de 25 euros.
"Je pense qu'il faut appeler ça un 'titre inflation' ou 'titre course'"
Cela devait s'arrêter à la fin de l'année, mais le gouvernement pourrait bien décider de prolonger le dispositif pour 2025. Une mesure pouvoir d'achat qui ne serait pas de trop au moment où un budget très dur se prépare. Bonne nouvelle donc pour les consommateurs qui se sont habitués à utiliser leurs tickets-restaurant au supermarché, beaucoup moins pour les restaurateurs. Franck Delvaux, président de l'UMIH en Île-de-France, parle de mesures dévoyées.
"Je pense qu'il faut appeler ça un 'titre inflation' ou 'titre course', parce qu'on subit aussi le lobbying de la grande distribution qui veut récupérer ce marché estimé à neuf milliards. Il faut m'expliquer comment on peut acheter un kilo de pâtes avec un titre restaurant puisque normalement ça doit être utilisé pour une consommation immédiate. Donc, on a quand même rarement vu quelqu'un manger des pâtes crues pour le déjeuner", témoigne-t-il au micro d'Europe 1.
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie propose l'instauration d'un double plafond remonté à 38 euros par jour pour les pauses déjeuner au restaurant et limité à 10 ou 15 euros pour la grande distribution.