Le gouvernement français veut "mener la bataille" afin de mettre en place une taxation du kérosène au sein de l'Union européenne et souhaite agir sur le sujet au niveau international, a indiqué lundi le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
Interrogé sur une taxation éventuelle du kérosène, le ministre a répondu que le gouvernement était "prêt à le faire". "On veut mener la bataille pour que, pour les vols intra-européens, on le fasse", a-t-il déclaré sur sur RMC/BFMTV. Le gouvernement souhaite également avancer sur cette question au niveau international.
>> À LIRE AUSSI - Pourquoi le kérosène des avions n'est-il toujours pas taxé en France ?
Revoir une convention de 1944
"Aujourd'hui, il y a une convention internationale qui date de 1944, à une époque où ne parlait pas du climat, où ne parlait pas de l'effet de serre" et "qui dit qu'on ne peut pas taxer le kérosène, dans aucun pays du monde", a François de Rugy. "Évidemment, il faut changer cette convention (...), c'est une priorité que nous donnons d'ailleurs à la prochaine Commission européenne."
En attendant, les députés français ont accepté, en commission, de créer une contribution, d'environ 30 millions d'euros annuels, prélevée sur les surplus de recettes de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", pour financer les autres modes de transport. Cette proposition fait partie du texte de loi sur les mobilités débattu à l'Assemblée nationale à partir de lundi.