Le barème qui devait plafonner de façon impérative les indemnités prud'homales ne sera finalement qu'indicatif, a annoncé Manuel Valls lundi aux partenaires sociaux. Un choix qui n'a pas plu à Pierre Gattaz, le président du Medef se disant "déçu" par cette annonce.
Ce choix enlève "la cohérence au dispositif général". Ces annonces enlèvent toute "la cohérence au dispositif général" du projet de loi Travail, a-t-il estimé à sa sortie de la réunion à Matignon. "Ce qui nous ennuie considérablement, c'est le déplafonnement des prud'hommes, car sachez que c'est un élément important pour que les employeurs, notamment les plus petits, puissent relancer l'emploi", a expliqué Pierre Gattaz. "Nous sommes déçus par ce déplafonnement, qui est un déplafonnement clé", a-t-il ajouté.
"S'il y a encore des reculades sur ce texte, c'est la fin des haricots". Saluant le maintien des dispositions sur les licenciements économiques, il a en outre notamment critiqué l'abandon de mesures sur les forfaits jour dans les petites et moyennes entreprises. "Nous allons continuer le combat", a-t-il déclaré. "Cette loi, il ne faut pas la dénaturer plus", a-t-il ajouté, jugeant que "s'il y a encore des reculades sur ce texte, c'est la fin des haricots."
Le numéro un du patronat français avait salué en février le projet de loi El Khomri, estimant qu'il allait "dans le bon sens", et appelé le gouvernement à "aller jusqu'au bout" du travail pour "déverrouiller" le marché du travail et créer de l'emploi.