Le patron des patrons Pierre Gattaz compare l'action de la CGT-Livre à "une dictature stalinienne"

"Pour moi, le sigle CGT est égal à chômage", a assuré lundi le président du Medef dans une interview accordée au "Monde".
Le président du Medef Pierre Gattaz compare l'action du syndicat du Livre-CGT, qui a empêché la parution jeudi des quotidiens qui "ont refusé de publier un tract" de la CGT, à "une dictature stalinienne", dans une interview publiée par Le Monde lundi .
Pour lui, la CGT se "radicalise". Deux mois et demi après le début de la contestation de la loi Travail, le patron des patrons exprime le "ras-le-bol" des dirigeants d'entreprise et fustige la CGT qui, selon lui, "dérive", "se radicalise", "se politise". "Pour moi, le sigle CGT est égal à chômage", assure-t-il encore.
"Des terroristes". Comme il l'avait fait en milieu de semaine avec l'ensemble des organisations patronales, Pierre Gattaz demande "un retour à l'État de droit", à "ne pas céder au chantage, aux violences, à l'intimidation, à la terreur", qu'il attribue à la CGT, à des "minorités qui se comportent un peu comme des voyous, comme des terroristes". "On ne peut pas laisser une minorité agissante, révolutionnaire, paralyser l'économie. C'est la capacité de la France à se réformer qui est en jeu. Pour moi, le sigle CGT est égal à chômage", assure-t-il encore.
Ne pas toucher à l'article 2. "Quand le syndicat du livre-CGT empêche la parution de quotidiens au motif que ceux-ci ont refusé de publier le tract de monsieur Martinez, il me semble que l'on est dans une dictature stalinienne. C'est très grave". Il appelle à ne surtout "pas toucher à l'article 2", qui fait prévaloir les accords d'entreprises à la convention collective et apparaît aux yeux du Medef comme "la seule disposition intéressante qui subsiste après les réécritures successives du texte."