Alors que les fonctionnaires seront plus nombreux en 2016 avec la création de 8.300 postes, ils vont aussi avoir de nouvelles perspectives de carrière. Pour faire oublier leur point d'indice gelé depuis cinq ans, Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, va leur proposer quelques avantages. Europe 1 vous révèle les grandes lignes d'un projet d'accord qui va être présenté jeudi et qui va permettre aux fonctionnaires d'être plus mobiles. Ils auront jusqu'au 30 septembre pour se prononcer sur ces mesures.
Plus de concours pour changer de fonction publique. En plus des revalorisations salariales en début et fin de carrière révélées le 16 juin dernier, le gouvernement a pour projet de faciliter la mobilité. Par exemple, une infirmière scolaire qui souhaite aujourd'hui travailler dans un hôpital est obligée de passer un concours. En cause ? Le changement d'administration : de l'Education nationale à la fonction publique hospitalière. Le processus est long et peut évidemment décourager les bonnes volontés. Pourtant, paradoxalement, les hôpitaux manquent d'infirmières.
À l'avenir, selon le projet d'accord du gouvernement, l'infirmière scolaire n'aura plus à passer de concours et son diplôme suffira pour candidater à un poste à l'hôpital. Et ce sera le même processus dans les autres métiers de la fonction publique : ingénieur, bibliothécaire, agent comptable etc.
Avancement accéléré. Le gouvernement va aussi proposer de nouvelles mesures pour inciter les fonctionnaires à prendre des postes dans des régions peu attractives. Elles viseront par exemple les professeurs ou les policiers afin de les encourager à officier dans des quartiers difficiles. Aujourd'hui, il y a déjà des incitations de ce type : un fonctionnaire qui change de région a parfois droit à une bonification de son traitement. Mais une fois reçue, le fonctionnaire rechange très vite de région. Le gouvernement préférerait les voir rester un minimum d'années, d'où son idée d'accorder un avancement accéléré aux fonctionnaires qui acceptent d'aller dans des endroits peu prisés. Mais cette mesure ne serait pas appliquée à la prise du poste mais plutôt au bout de trois ou quatre ans, histoire de les pousser à être fidèles.