Le prélèvement à la source se prépare. À Bercy, tout le monde est mobilisé sur ce dossier, puisque la mesure doit débuter le 1er janvier 2018. Or, ce big bang fiscal va obliger le ministère de l’Economie et des Finances à des dépenses supplémentaires. Plusieurs dizaines de millions d'euros vont donc être mobilisés, répartis sur trois grands postes de dépenses.
Moins de postes supprimés. Le premier poste est humain. Bercy compte renforcer les équipes dans les centres des impôts. "Il va y avoir sûrement beaucoup de questions au démarrage, il faudra pouvoir y répondre", dit-on dans l'entourage du secrétaire d'Etat au Budget. Du coup, il a été décidé, selon des informations obtenues par Europe 1, de supprimer moins de postes que ce qui était prévu. On parle de quelques centaines d'emplois sauvegardés, ce qui veut donc dire plus de salaires à payer que ce qui était prévu.
Campagnes d'information. Il va aussi falloir communiquer sur le prélèvement à la source. De grandes campagnes d'information vont être lancées dans le courant de l'année prochaine, ce qui devrait coûter quelques millions d'euros.
À terme, des économies. Mais la principale dépense reste la mise à jour de tous les systèmes informatiques. Pour ce seul poste de dépenses, c'est 20 à 30 millions d’euros, selon les premières estimations de Bercy. Néanmoins, ces coûts restent exceptionnels et doivent seulement accompagner le démarrage du prélèvement à la source. À terme cette mesure et le fait de devoir faire ses déclarations sur Internet devraient permettre, d’ici quelques années, de faire des économies.