France : le PIB en légère hausse de 0,1% au premier trimestre, selon l'Insee
Le PIB de la France en légère hausse de 0,1% au premier trimestre 2025, a annoncé ce mercredi l'Insee. Un chiffre faible, expliqué en partie par une consommation des ménages atone et des investissements en berne.
L'activité économique de la France a enregistré une légère progression de 0,1% au premier trimestre, freinée dans son élan par une consommation des ménages atone et des investissements en berne, a indiqué mercredi l'Insee en publiant sa première estimation pour la période.
Une consommation des ménages sans dynamisme...
Cette hausse modérée du produit intérieur brut (PIB) entre janvier et mars, conforme à la prévision de l'Institut national de la statistique, succède à la contraction de 0,1% qui avait été observée au quatrième trimestre 2024 en raison du contrecoup des Jeux olympiques de Paris.
Au premier trimestre, la croissance de la deuxième économie de la zone euro a souffert d'une consommation des ménages sans dynamisme, stable après une progression de 0,2% au cours des trois mois précédents. Les investissements ont continué à évoluer en territoire négatif (-0,2% après -0,1%) : tant pour les entreprises que les ménages et les administrations publiques.
...Et un contexte d'instabilité
La contribution du commerce extérieur est également négative (-0,4 point) en raison d'une nette diminution des exportations (-0,7%) alors que les importations ont augmenté de 0,4%. Les secteurs en première ligne concernant les exportations sont la chimie et l'automobile. En revanche, il n'y a pas de lien direct avec les droits de douane annoncés par Donald Trump. Ils devraient peser sur les prochains trimestres.
Mauvaise nouvelle pour l'automobile qui va continuer à souffrir. Stellantis a annoncé ce mercredi matin suspendre ses prévisions pour l'année 2025. Le groupe souligne la "difficulté à se projeter dans ce climat d'incertitude". D'autres entreprises telles que Mercedes-Benz et General Motors ont indiqué prendre la même décision.
Cependant, les variations de stocks ont contribué positivement à hauteur de 0,5 point à l'évolution du PIB. "Les entreprises ont produit pour stocker, mais pas du tout pour rendre compte d'une demande", explique Éric Heyer, directeur du département Analyse et prévision à l'OFCE. "Hors variation de stock positifs, on aurait été en récession, alors ça laisse entendre des trimestres à venir proche de zéro voire légèrement négatifs", conclut-il.
Cette publication de la croissance en France précède celle de l'Allemagne, de l'Italie et de la zone euro. Elle intervient dans un contexte politique toujours instable, le gouvernement minoritaire de François Bayrou étant régulièrement menacé de censure, et des fortes incertitudes internationales.
